
A peine rouverte depuis le 4 juillet dernier, après 8 mois de travaux qui ont permis d’effacer les dégâts de l’ouragan Sandy, voilà que la statue de la Liberté n’est plus accessible au public. Et la raison est aussi surprenante qu’inattendue : c’est le rejet du budget 2014 par le Congrès américain la nuit dernière qui entraîne cette fermeture.
Explication : l’absence d’accord entre Démocrates et Républicains sur le budget entraîne un gel de toutes les dépenses fédérales. Or, parmi ces dépenses fédérales, figure l’enveloppe alloué au National Park Service, le service des parcs nationaux qui a notamment la charge de la statue de la Liberté à New York. Faute de pouvoir payer 800 000 de ses fonctionnaires, l’Etat fédéral les place en "chômage technique".
Le blocage des dépenses n’a toutefois aucune conséquence sur la justice, l’armée et la sécurité. La délivrance de visas n’est pas interrompue et le fonctionnement des aéroports assuré. Au total, plus d’un million de fonctionnaires continuent donc à rester en activité.
Un précédent en 1995
En revanche, les conséquences sont immédiates pour les secteurs jugés non essentiels et notamment les parcs et musées nationaux. Outre la statue de la Liberté, les 368 parcs gérés par le National Park Service sont fermés, notamment le Grand Canyon et Yosemite, dans l’Ouest américain.
Autres sites touchés : les musées Smithsonian et le Monument à Washington, Independence Hall à Philadelphie ou encore l’île d’Alcatraz, dans la baie de San Francisco.
La précédent blocage du budget s’est produit en 1996, sous la présidence de Bill Clinton, et il avait alors duré 21 jours. Espérons que Démocrates et Républicains trouveront cette fois une issue plus rapide.