Sur un Rooftop perché

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Les beaux jours arrivent… L'occasion est trop belle pour aller faire la fête sur un rooftop, ces célèbres bar à ciel ouvert posé sur le toit des buildings new-yorkais. Suivez le guide !

Agnès chronique Holden
Agnès vous emmène dans les pas d'Holden, le héros de J.D Salinger.

C’est encore un peu tôt, c’est vrai, mais rien n’empêche de décréter ouverte la saison des beaux jours. Sortez les vélos (ceux-là mêmes qui servent de porte-manteaux dans l’entrée depuis 8 mois !), chaussez des sandales ouvertes, détendez-vous et profitez du bonheur inestimable qui vient avec les premiers rayons de soleil : une vie sociale après 20h !
Chacun fait comme il veut. Moi, j’ai décidé de remettre le vélo à plus tard et de me concentrer sur la deuxième partie du programme : sandales et vie sociale !
Dans le hall d’un prestigieux immeuble de la 5th Avenue, juchées sur une splendide paire de nus-pieds, j’attends l’ascenseur en compagnie d’un jeune couple semblant tout droit sorti d’une pub pour vêtements branchés. Il est 10h du soir et je me rends sur le « Rooftop », à un enterrement de vie de jeune fille. Après une longue période d’hibernation, rien ne vaut un bar à ciel ouvert sur le toit d’un building new-yorkais pour renouer doucement avec la vie nocturne.

Un certain standing

Pas si doucement que ça, en fait : sur la terrasse, la fête bat son plein. Musique, brouhaha, éclats de rire… Même les deux videurs sont détendus et souriants. Le rooftop fait tout le tour de l’immeuble et il est déjà bondé. Des petites tables et des plantes sont disposées un peu partout. L’immense bar central est littéralement pris d’assaut par une foule volubile, brillante et élégante. Avec ses allures de bar de palace, le rooftop impose un certain standing. Personne ne se risquerait de venir ici en tenue trop décontractée. J’ai bien fait de mettre mes nouvelles chaussures…
Je n’ai pas de mal à repérer le groupe que je suis venue rejoindre. Une vingtaine de filles occupent les canapés, juste en face de l’Empire State Building. Bien joué ! Même si la soirée a du mal à prendre, la vue sera exceptionnelle ! Mais, visiblement, j’ai tort de m’en faire pour l’ambiance : des serveuses aux allures de top-model se chargent de la maintenir à un niveau respectable à grand renfort de plateaux chargés de cocktails. D’autre part, la future mariée a repéré un groupe de jeunes gens fêtant, eux, l’enterrement de vie de garçon d’un de leur camarade. Elle vient de les inviter à nous rejoindre. Typique des Bachelor Party ! Le ou la future essaie toujours de caser tout le monde ! Mais c’est un autre sujet…

New York brille de mille feux

Tout en parlant avec un jeune homme, qui m’informe aimablement qu’il est executive assistant, je laisse mon regard errer sur la terrasse et ses fêtards chic et choc. Ce n’est peut-être qu’une illusion, mais je suis sûre que, parmi cette foule, se cachent quelques célébrités. Malheureusement, il y a du monde et je ne suis pas physionomiste. Je doute de reconnaître qui que ce soit. Sauf Al Pacino, évidemment ! (N.B : Al Pacino est MON obsession new-yorkaise ! Je suis certaine, qu’un jour, je le rencontrerai enfin !)
Il a fallut que j’aille vérifier, bien sûr ! Que sous un prétexte quelconque, j’abandonne mes amis pour me frayer un passage jusqu’au bar. Al Pacino n’y était pas. Par contre, j’ai croisé beaucoup de jeune femmes qui pourraient toutes être mannequins (qui le sont peut-être d’ailleurs), des jeunes gens un peu bruyants, mais qui avaient l’air de passer une excellente soirée et d’élégants couples savourant une coupe de champagne.
A ma table, les serveuses amènent d’autres plateaux remplis de verres colorés. La future mariée est aux anges et ça se voit. La musique a le bon goût de ne pas être trop forte, ce qui me permet de reprendre ma conversation avec mon sympathique interlocuteur. Je n’ai pas la moindre idée de ce que fait un executive assistant, mais je garderai cette interrogation pour moi-même. Autour de nous, la nuit est complètement tombée. New York brille de mille feux. Mes chaussures à talons hauts me font souffrir le martyr. Tant pis ! Ce soir, c’est un secret que je n’avouerai pour rien au monde…

Agnès Yobrégat

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